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conquérants et solidaires

15 mai 2007

EPILOGUE

Chers Confrères et amis (es),

Le 3 mai dernier, vous avez bien voulu  « m’honorer » de votre confiance en m’élisant dauphin de notre Ordre.

« Honorer », c’est le mot tant il est vrai que c’est pour moi un honneur d’être appelée à servir un Barreau comme le nôtre, un Barreau jeune, dynamique et généreux, sans doute aujourd’hui déstabilisé par les bouleversements voire les avatars que connaît notre exercice professionnel mais qui ne renonce jamais…

A tous, je dois des remerciements.

Merci à ceux qui ont m’éclairée, encouragée, soutenue, souvent même supportée…

Merci aussi à ceux qui ont exprimé un choix peut-être moins pour des "raisons raisonnables" que pour les raisons du cœur.

Merci enfin à ceux qui nombreux ont offert leur suffrage à Christophe. A ceux là aussi car ils ont ainsi manifesté reconnaissance et gratitude pour sa disponibilité, sa force de travail et son implication dans la vie ordinale au profit de tous. Il sait l’estime que je lui porte et l’affection que je lui voue. Je gage qu’il acceptera de poursuivre avec nous l’œuvre de renaissance à laquelle il nous faut ensemble nous atteler.

Me voici donc bientôt à votre service pour inspirer, encourager, favoriser et fédérer les énergies, pour écouter, comprendre, assister et défendre…

Mais pour l’heure, j’entends vous retrouver aux côtés de notre Bâtonnier Eric ALLAIN avec l’esprit de conquête et de solidarité qui doit tous nous animer.

Fidèlement.

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25 avril 2007

« BATONNIER, POURQUOI FAIRE ?... »

Voici le temps venu de faire choix du Dauphin de notre Ordre, de celui (ou de celle) qui, s’il est confirmé, aura à succéder à notre Bâtonnier Eric ALLAIN

Et me voici, résolue à solliciter à nouveau vos suffrages, avec audace mais sans vanité, avec détermination mais dans la sérénité.

A ceux qui lui demandaient : « pourquoi maintenant ? », mon concurrent et ami a répondu.  A mon tour d’apporter réponse à ceux qui chuchoteraient : « pourquoi encore ? »...

Tout simplement par amour.

Le mot est fort, direz-vous. C’est pourtant le seul qui vaille.

L’amour d’une belle et noble profession, bien qu’aujourd’hui en quête de son identité du fait de la mutation entamée depuis 1990 et des bouleversements qu’elle a générés.

L’amour d’un Barreau parfois frondeur mais toujours généreux, dont l’image, il est vrai, s’est brouillée.

Un amour que n’ont pas émoussé trente années d’exercice professionnel, dont neuf années passées au Conseil de l’Ordre, avec la charge successivement ou concomitamment de la communication, du trésor, des relations du Barreau avec Notaires, Huissiers, Juges aux Affaires Familiales, de la formation, dont celle des plus jeunes tant dans le cadre de notre atelier d’éloquence que dans celui de l’antenne de CRETEIL de l’Ecole de Formation du Barreau.

Le Bâtonnier représente le Barreau dans tous les actes de la vie civile. Il est l’interlocuteur des autorités judiciaires ou administratives, des pouvoirs publics et des tiers s’agissant des intérêts de l’Ordre et de la défense en général.

Mais c’est au Conseil de l’Ordre qu’il revient de traiter toute question intéressant l’exercice de la profession et de veiller à l’observation tant des devoirs des avocats qu’à la protection de leurs droits.

C’est au Conseil de l’Ordre qu’il appartient de concourir à la discipline, de maintenir les principes de probité, de désintéressement, de modération et de confraternité sur lesquels repose la profession.

C’est encore à lui qu’il incombe de gérer les biens de l’Ordre, de préparer le budget, d’administrer et d’utiliser ses ressources pour assurer les secours, de répartir les charges entre ses membres et d’en poursuivre le recouvrement.

C’est enfin à lui de veiller à ce que les avocats aient satisfait à l’obligation de formation continue à laquelle ils sont désormais soumis.

Alors, Bâtonnier, pourquoi faire ?

Pour inspirer, encourager, favoriser et fédérer les énergies, parce qu’il doit être pour notre collectivité un « moteur ».

Pour écouter, comprendre, assister et défendre parce qu’il doit être aussi pour chacun d’entre nous un « refuge ».

Quand bien même notre Ordre serait devenu une véritable entreprise, la technicité ne saurait l’emporter sur l’humanité.

UN BATONNIER « MOTEUR » 

L’image de notre Barreau s’est terriblement assombrie et le voilà devenu, sous la plume de quelques uns et le regard de beaucoup d’autres, un Barreau de « pauvres avocats de pauvres » ! Cela n’est pas tolérable !

C’est oublier que notre Barreau fait partie des plus grands.

C’est oublier qu’il est largement présent tant au Conseil National des Barreaux qu’à la Conférence des Bâtonniers.

C’est oublier qu’il est également représenté dans nos organismes techniques, qu’il s’agisse de la CNBF, de l’ANAAFA ou encore de l’UNCA.

Il appartient au Bâtonnier, par une démarche résolument tournée vers l’extérieur, de tendre à lui rendre la place qu’il a perdue dans la vie économique et publique du département, de l’aider à retrouver sa dignité.

Si nous avons tissé des liens forts avec nos partenaires naturels (magistrats, huissiers, notaires, université…), nous n’avons toujours pas su toucher les forces vives du département. Pire, nous perdons chaque jour du terrain, à preuve l’omniprésence de notre « grand frère parisien » devant nos juridictions.

Quel remède à cela ?

Quels moyens pour nous réapproprier notre environnement ?

UNE COMMUNICATION RENFORCEE D’ABORD 

Notre Barreau doit toujours et encore se faire mieux connaître.

Certes sous l’égide de nos précédents bâtonniers, des efforts ont été entrepris qui ont permis d’attirer l’attention d’un plus large public sur notre Barreau. C’est ainsi que le « Billet de l’Ordre » à l’origine vecteur d’une communication interne, est désormais largement diffusé et l’on sait qu’il recueille un écho favorable auprès tant des organismes représentatifs de la profession que des élus du département.

Mais il nous faut aller plus loin

. en nous rendant perméables aux nouvelles technologies de la communication : actualiser et moderniser le site internet du Barreau et favoriser l’installation dans nos cabinets de semblables sites

. en nouant des liens pérennes avec les medias professionnels ou non, nationaux et locaux, qu’ils soient écrits ou télévisuels : les inviter à relayer les éléments phares du Barreau tels « Les Entretiens de Droit Comparé », « Les Etats-Généraux du Val de Marne » ou encore notre « Rentrée Solennelle » ; autrement dit, créer l’évènement et le faire connaître ; la renommée du Barreau, son rayonnement profiteront à tous et à chacun

. en favorisant aussi une publicité fonctionnelle, certes respectueuse de nos règles mais plus conforme à la réalité d’un marché concurrentiel. Une cellule de communication sous l’égide de la Commission Déontologie et le contrôle du Conseil de l’Ordre pourrait utilement aider à la reconnaissance de ceux de nos confrères qui, occasionnellement ou non, sont en charge d’affaires propres à intéresser les medias, naturellement dans le respect de la confidentialité et du secret professionnel.

UN DEVELOPPEMENT DES STRUCTURES D’EXERCICE ENSUITE 

Aujourd’hui, l’avocat « universel » n’est plus.

L’insécurité juridique liée à l’inflation normative de ces dernières années a tué le praticien généraliste et commandé la « spécialisation ».

Comment dès lors concilier « spécialisation » et « clientèle de proximité », si ce n’est par le regroupement des compétences des cabinets.

Les structures plurielles doivent être encouragées ; elles permettront de répondre efficacement à la concurrence des cabinets parisiens au regard de la clientèle des entreprises comme de celle des particuliers.

Elles favoriseront en outre l’intégration des plus jeunes.

Sur ce point, nous avons le devoir de promouvoir la collaboration libérale. Notre souci de garantir une véritable intégration dans la profession nous y invite, la disparition du stage nous le commande.

La collaboration, c’est pour le collaborateur la possibilité d’exercer pleinement son métier d’avocat et de développer une clientèle qui lui permettra à terme de s’installer mais c’est aussi pour le Cabinet auquel il appartient l’affranchissement des contraintes du salariat et donc un atout financier non négligeable.

Toutefois le « parrainage » opportunément instauré voilà quelques années par Madame le Bâtonnier BEDOU-CABAU ou le « tutorat » imaginé par le Bâtonnier Eric ALLAIN devront être renforcés pour faire obstacle tant à l’apparition de « salariés sans droit », jeunes avocats travaillant sous le statut libéral sans bénéficier d’aucun de ces avantages, qu’au désarroi de ceux qui, nouvellement installés, sont éminemment inexpérimentés.

A cette tâche, la Commission Jeune Barreau devra s’atteler sans désarmer.

LA SAUVEGARDE ET LA PROMOTION DE NOS VALEURS ENFIN 

« Honneur, Probité et Délicatesse » telles sont les valeurs qui font la noblesse et l’indépendance de notre profession.

Elles sont pour nos concitoyens un gage de sécurité et de crédibilité et doivent donc demeurer au cœur de nos préoccupations, en dépit des difficultés économiques que nous pouvons rencontrer, ou plutôt à cause d’elles.

C’est notre déontologie qui nous distingue de nos concurrents et fait la différence.

C’est d’elle que nous obtiendrons la confiance de nos clients et le respect de nos partenaires.

C’est donc elle qui assurera la survie de notre profession et il appartient par conséquent au Bâtonnier de veiller à ce qu’elle soit respectée.

Sans doute la norme déontologique doit-elle connaître une nécessaire évolution mais elle doit conserver le sens profond de nos valeurs et de nos principes essentiels.

La Loi qui a dépossédé le Conseil de l’Ordre de son pouvoir disciplinaire a instauré le Bâtonnier en autorité de poursuites. Mais avant de s’ériger en « procureur », il appartient au Bâtonnier de faire œuvre de pédagogie et de convaincre s’il en est besoin que respecter la déontologie, c’est défendre la profession.

UN BATONNIER « REFUGE » 

Solidarité et Partage ont toujours constitué des obligations sacrées pour notre Barreau. Elles doivent continuer à s’exprimer au quotidien à l’égard de tous et quels que soient leur âge, leur chemin professionnel, leur mode d’exercice dans l’équilibre et l’égalité.

POUR PLUS DE SOLIDARITE 

C’est ainsi que nous devons porter notre regard sur les plus anciens d’entre nous qui souhaitent se retirer et aspirent de le faire dans la dignité matérielle et sur ceux aussi qui, frappés par les accidents de la vie, attendent légitimement de notre communauté aide et assistance.

Le Fonds d’Intervention Sociale (FIS) créé en son temps par le Bâtonnier Daniel-Julien NOEL doit jouer son rôle mais le Fonds d’Aide Sociale de la Caisse Nationale des Barreaux Français (CNBF) plus encore et par priorité.

L’Ordre, par le biais de la « Petite Cochef », œuvre du Bâtonnier Charles MOSCARA, pourrait en faciliter la saisine.

Nous devons aussi nous soucier des jeunes mères d’un Barreau largement féminisé et songer à augmenter les aides à la maternité.

L’organisation d’une halte-garderie (avec ou sans le concours de l’Association du Palais) pourrait faciliter leur quotidien.

VERS DAVANTAGE DE PARTAGE 

Le partage des moyens matériels et de la connaissance doit également constituer une priorité

. voilà maintenant plus de deux années que nous sommes assujettis à une obligation légale de formation continue.

Parfois mal vécue par beaucoup d’entre nous, cette obligation doit être ressentie comme la réponse à un besoin, une nécessité pour notre exercice professionnel.

Elle nous permet en effet de parfaire nos compétences et notre savoir faire mais elle nous permet aussi et peut-être surtout de découvrir de nouveaux pans du droit et partant de conquérir de nouveaux marchés.

Il est du devoir du Bâtonnier de faciliter l’accès de tous à cette formation

. la gratuité des ateliers régulièrement organisés dans les locaux de l’Ordre doit perdurer, non pas tant en raison du caractère obligatoire de la formation continue mais parce que la situation économique de beaucoup est obérée.

. à ces ateliers doivent venir s’ajouter, en partenariat avec magistrats, huissiers de justice, notaires, experts, experts comptables et les universitaires, des conférences-débats telles les « cafés-croissants juridiques » dont la périodicité doit être améliorée.

. « L’université d’été » imaginée en son temps par le Bâtonnier Jean-François MOREAU et dont la vie aura été trop brève doit impérativement renaître. La qualité des relations entretenues avec la Faculté de Droit de PARIS XII et son Institut d’Etudes Judiciaires, nous y incite. 

. enfin, des stages de courte durée dans les Cabinets, les Etudes, les Offices (assortis pourquoi pas d’une clause de réciprocité) seraient aussi riches d’enseignement pour tous. L’illustration nous en a été récemment donnée par les Juges consulaires du Tribunal de Commerce de CRETEIL qui ont bien voulu nous ouvrir leurs portes.

Le partage de la connaissance doit se conjuguer avec celui des moyens matériels et sur ce point nos efforts doivent essentiellement être consacrés à ceux qui prêtent serment ou le feront demain, et à ceux là surtout car ils sont la richesse de notre Barreau, ils constituent son avenir.

Il nous faut impérativement aider à leur installation.

Gardons-nous toutefois de sacrifier à la démagogie. Sans doute les finances de notre Ordre sont-elles aujourd’hui assainies et grâce soit ici rendue au courage et à la rigueur de Madame le Bâtonnier BEDOU-CABAU. Pour autant la prudence s’impose.

Alors ne parlons pas de prêts bonifiés aux incidences fiscales mal cernées et donc redoutables. Parlons plutôt de prêts à taux préférentiel parce que négociés avec nos partenaires financiers

Ne parlons pas non plus d’exonération totale ou partielle de la prime responsabilité civile personnelle car elle supposerait une charge supplémentaire pour ceux ne bénéficiant pas  de cette exonération. Parlons plutôt de l’instauration d’un «bonus-malus», incitation à l’excellence avec ses effets induits : diminution de notre taux de sinistralité et partant réduction du montant de la prime.

Favorisons la mise à disposition de fournitures et de matériels à des conditions privilégiées puisqu’au moyen d’achats groupés en redonnant à la SCB 94, par nature destinée à faciliter notre exercice professionnel, sa vocation première de « Société Civile Coopérative ».

***

Les chantiers sont nombreux et le présent état n’a rien d’exhaustif.

En tout cas rien de tout cela ne se fera sans nos énergies conjuguées.

Le Bâtonnier n’est pas un homme (ou une femme…) providentiel. Il n’est qu’ « unus inter pares », mais il peut, il doit donner à tous courage, enthousiasme, et pugnacité. Et c’est ce que je crois pouvoir faire avec votre concours.

« Conquérants et Solidaires », voilà comme je nous veux.

J’ai pour nous cette ambition, pas une ambition personnelle mais une ambition pour tous : celle de nous rendre le RESPECT DE NOUS-MEMES et le GOUT D’ETRE AVOCAT.

Fidèlement.

4 avril 2007

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4 avril 2007

ACCES AU DROIT - ACCES A LA JUSTICE : QUELLE PLACE POUR L’AVOCAT ?

Chers confrères et Amis(es),

J’ignore si, comme on a pu le suggérer, la campagne pour l’élection du prochain Dauphin de notre Ordre ne constituerait ni le lieu, ni l’heure pour évoquer les préoccupations de la Profession toute entière. Ce que je sais en revanche, c’est que notre Barreau s’est investi, le premier et sans doute plus que tout autre, avec force et ténacité dans le juste combat de ces derniers mois pour une véritable réforme de l’aide juridictionnelle et de l’accès au droit.

Dès lors, comment la candidate que je suis aurait-elle pu renoncer à solliciter sur cette question d’importance pour beaucoup d’entre nous l’avis d’une qui me semblait la plus avertie et partant la mieux à même de nous éclairer quant à notre devenir en la matière : Madame le Bâtonnier Brigitte MARSIGNY, membre du Conseil National des Barreaux et Présidente de la Commission Accès au Droit et à la Justice ? Elle a bien voulu répondre à mon invitation et nous a honorés de sa présence le jeudi 29 mars dernier dans les salons du Novotel de CRETEIL.

Bannissant la langue de bois, avec franchise et truculence, Madame le Bâtonnier MARSIGNY ne s’est guère montrée optimiste, mais le pouvait-elle ? Certes les Assises de l’Aide Juridictionnelle et de l’Accès au Droit qui se sont déroulées le 30 janvier 2007 ont permis de dégager des pistes de réflexion mais la campagne présidentielle, qui sera suivie de peu par la campagne législative, gèle pour l’heure toute velléité de réforme. Par ailleurs, c’est un truisme d’affirmer que l’Etat ne se donne pas les moyens financiers de sa politique. Enfin, et c’est peut-être le plus grave, la Profession elle-même est divisée quant au contenu de la réforme attendue.

Autrement dit, la reconnaissance de la prestation réelle de l’avocat fondée non plus sur le système opaque des UV mais sur le temps passé et les grilles de temps n’est pas pour demain…

Devrons-nous pour autant céder au renoncement ? Nous laisserons-nous gagner par le défaitisme ? Certes non, et pas plus en matière d’accès au droit qu’en matière d’accès à la justice !

***

« La méconnaissance des droits est la première des exclusions » nous rappelait il y a peu le Président du Conseil Départemental de l’Accès au Droit du Val de Marne, Monsieur Didier MARSHALL. Soit. Et l’on ne pourrait qu’accueillir favorablement la mise en place par notre CDAD de dispositifs d’information juridique tels que les maisons de justice et du droit et les points d’accès au droit si l’on voulait bien veiller au respect d’une double condition :

- d’abord que les bénéficiaires de ces informations juridiques soient effectivement les plus démunis, ce qui suppose un véritable regard sur leur situation,

- ensuite qu’aux professionnels que nous sommes, ne soient pas substitués des « tiers », personnes morales ou physiques appartenant à des professions non réglementées et aux compétences parfois (souvent ?) douteuses.

Notre Barreau contribue largement au financement du CDAD (la loi lui en fait l’obligation). Ne peut-il légitimement espérer un « retour sur investissement » qui ne soit pas cantonné au « droit de suite » ? A ce « retour sur investissement » le Bâtonnier doit veiller, avec le concours de « l’Observatoire du secteur assisté » constitué en janvier dernier.

La gratuité nous tue. Elle dévalorise notre image et doit être définitivement bannie. Nous devons donc renouer avec le « bon de consultation », tombé à tort en désuétude. Remis aux intéressés moyennant une contribution raisonnable sinon modeste, son acquisition pourrait se faire non plus seulement à l’Ordre des Avocats, mais dans tous les points d’accès au droit.

Et pourquoi ne pas organiser, à l’instar de nos amis notaires, des « journées portes ouvertes », de nature à permettre aux particuliers, naturellement sur prise de rendez-vous préalable, de franchir le seuil de nos cabinets. Car enfin n’est-ce pas là que nous devons œuvrer, et non ici, ailleurs ou autre part… ?

***

Quant à l’accès à la justice dans notre département, une justice égale pour tous et de qualité, elle suppose pour l’heure et concrètement

- d’abord de veiller à une juste appréciation des conditions d’éligibilité à l’aide juridictionnelle. 60 à 70 % de la population du département pourrait, nous dit-on, prétendre au bénéfice de l’AJ. Est-ce à dire que le Val de Marne compterait 60 à 70% de démunis ? Evidemment non ! S’il en est ainsi, c’est que ne sont pris en compte que les ressources des intéressés. Que ne retient-on aussi leur patrimoine éventuel ? Et que dire des prestations familiales et sociales perçues par certains dont le montant ensemble est parfois supérieur aux revenus d’un salarié ? Là encore « l’Observatoire » pourrait sans nul doute contribuer à une harmonisation dans l’appréciation par les commissions d’AJ des critères d’éligibilité.

- ensuite de favoriser l’établissement de conventions d’honoraires, qui ont le double mérite de la transparence et de l’équité

- enfin d’encourager le recours aux dispositions des articles 36 et 37 de la loi du 10 juillet 1991 sur l’aide juridique,

. le premier prévoyant que lorsque la décision passée en force de chose jugée rendue au profit du bénéficiaire de l’aide juridictionnelle lui procure des ressources telles que si elles avaient existé au jour de la demande, celle-ci n’aurait pas été accordée, l’avocat peut demander des honoraires à son client après que le BAJ ait prononcé le retrait de l’aide juridictionnelle,

. le second permettant de demander au Juge de condamner la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès et non bénéficiaire de l’AJ de lui payer une somme au titre des honoraires et frais non compris dans les dépens.

Plutôt qu’attendre une réforme espérée et toujours remise à demain, employons ensemble les moyens dont nous disposons pour tout à la fois satisfaire les besoins des demandeurs de droit et assurer aux professionnels que nous sommes une rémunération sinon satisfaisante du moins équitable de nos peines et soins.

Fidèlement.

15 mars 2007

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15 mars 2007

INVITATION :

Chers confrères et amis (es),

Le Jeudi 29 mars 2007 à 19 heures 30, je vous propose une RENCONTRE AVEC :

Madame le Batônnier Brigitte MARSIGNY

Membre du Conseil National des Barreaux

Présidente de la Commission ACCES AU DROIT ET A LA JUSTICE

sur le thème

"ACCES AU DROIT, ACCES A LA JUSTICE :

LA PLACE DE L'AVOCAT"

Dans les salons du NOVOTEL CRETEIL LE LAC

Rue Jean Gabin, RN 186

Un cocktail vous sera servi

Fidèlement.

13 mars 2007

"ECOUTE ET PARTAGE"

Chers confrères et amis(es),

La campagne pour l’élection du prochain Dauphin de notre Ordre s’est ouverte depuis quelques semaines déjà et les candidats se sont déclarés.

Trente ans de Barre (eh oui, j’ai moi aussi fêté mon trentenaire), plus de huit années passées au Conseil de l’Ordre avec des charges aussi diverses que la communication, le trésor, les relations du Barreau avec ses partenaires habituels, la formation des jeunes et des moins jeunes, six années consacrées à l’Antenne de CRETEIL de l’Ecole de Formation des Barreaux du ressort de la Cour d’Appel de PARIS… et le désir de contribuer avec vous à la défense et à la promotion de notre communauté, et partant de chacun d’entre nous, est intact ; la volonté demeure ; le cœur ne faiblit pas.

Notre Barreau s’est certes paupérisé et de cette paupérisation les médias ont renvoyé une image terrible : celle d’un « Barreau de pauvres » constitué « d’avocats des pauvres ».

Je ne crois pas à la fatalité du déclin, et pas davantage à celle du renoncement !

Alors, quelle évolution pour notre exercice professionnel libéral ?

Quel avenir pour notre Barreau ?

Et plus simplement, Bâtonnier, pourquoi faire ?

« Ecoute et partage » vous ai-je dit. De ces questions donc, je souhaite que nous puissions nous entretenir et vous propose de nous retrouver pour en débattre :

- Le lundi 19 mars à partir de 19 heures chez nos confrères Délia PERRALTA-LEQUERRE-Aude RIBARDIERE et Aude LEQUERRE 79, avenue Danielle Casanova  - 94200 IVRY SUR SEINE

- Le mardi 27 mars à partir de 18 heures chez notre confrère Patricia COHN 8, avenue Foch  - 94160 SAINT MANDE

- Les jeudi 12 avril et mardi 24 avril à partir de 19 heures à mon cabinet 10, boulevard de Stalingrad - 94600 CHOISY LE ROI.

La gravité et le sérieux n’excluant pas la convivialité, quel que soit votre sentiment, je serais heureuse d’y partager avec vous le verre de l’amitié.

Fidèlement.

                                                                                 

7 mars 2007

RENDEZ-VOUS...

Chers confrères et amis (es),

Comme vous le savez maintenant, j’ai décidé d’être à nouveau candidate à l’élection du Dauphin de notre Ordre.

Etre plus que jamais à votre écoute pour mieux répondre à vos attentes légitimes et contribuer à l’éclosion de vos espoirs, tel est mon objectif premier pour la campagne qui s’ouvre, objectif partagé par mon ami, notre confrère Christophe BORE, qui lui aussi brigue vos suffrages.

Il nous a donné rendez-vous dans un lieu, dont le nom est cher à mon cœur puisqu’il s’agit de la salle Serge LEQUIN, sur des thèmes essentiels pour la pérennité de notre Barreau :

- formation d’abord, facteur d’Excellence et vecteur de nouveaux marchés

- accès au droit et à la justice ensuite, et sa question induite : quelle place pour l’avocat ?

- unité et partage enfin …

En amoureux de la « démocratie participative », notre confrère ouvre le débat. De cela je lui sais gré et serai comme vous exacte aux rendez-vous des 13 mars, 29 mars, 6 avril et 24 avril.

Mais il est aussi d’autres thèmes non moins essentiels :

- le devenir de notre exercice professionnel libéral

- et l’image de notre Barreau.

Ils commandent notre réflexion commune et augurent de nos prochains échanges, ici ou ailleurs… Je vous ferai connaître dans les jours qui viennent le calendrier de nos rencontres à venir.

D’ores et déjà, j’attends vos questions, observations, suggestions, critiques même… sur ce blog.

Ensemble, conquérants et solidaires, voilà comme je nous veux !

Fidèlement à vous.

7 mars 2007

LETTRE DE CANDIDATURE :

Mes chers confrères,

Dans quelques semaines, nous aurons à désigner le Dauphin de notre Ordre, celui qui, s’il est confirmé, sera amené en 2008 et 2009 à défendre notre exercice professionnel, garantir notre déontologie, conduire notre collectivité et maintenir sa cohésion, encourager les initiatives et rassembler.

Entamée à l’aube des années 90, la mutation de notre profession s’est poursuivie et accélérée : fusion avocats/conseils juridiques pour une « Nouvelle Profession », assujettissement de nos prestations à la TVA, gestion par les CARPA d’un secteur aidé en constante extension, et plus récemment : directive « service », lutte contre le blanchiment, réforme amorcée de la carte judiciaire…

Il est certain que la fin de la présente décennie, par l’omniprésence des contraintes européennes, parachèvera une véritable révolution dans les conditions de notre exercice professionnel.

Si elle en effraie certains, cette révolution déstabilise nombre d’entre nous.

Face à ces bouleversements, dans un univers concurrentiel exacerbé, dans un monde de dérégulation à tous crins, notre Barreau ne saurait céder au découragement, ni se laisser aller au cynisme. Il devra plus que jamais œuvrer dans l’unité pour protéger les missions essentielles qui sont les nôtres et conquérir de nouveaux débouchés.

Période cruciale donc que celle à venir qui contribue à donner à la désignation de notre futur Bâtonnier une importance toute particulière.

Avec audace mais sans vanité, avec détermination mais dans la sérénité, j’ai décidé de me porter à nouveau candidate à l’élection du Dauphin de notre Ordre, un Ordre présent pour tous, un Ordre juste, pôle d’équilibre et d’égalité, un Ordre ouvert à tous les chemins professionnels, à tous les modes d’exercice, à toutes les générations, un Ordre soucieux

- des plus anciens qui souhaitent se retirer et aspirent à le faire dans la dignité matérielle,

- de ceux qui, au milieu de leur carrière, entendent s’ouvrir aux nouvelles réglementations, aux nouvelles techniques, aux nouveaux marchés,

- de ceux encore qui, frappés par les accidents de la vie, attendent légitimement de notre communauté aide et assistance,

- de ceux enfin qui prêtent serment ou le feront demain et de ceux là surtout : ils sont la richesse de notre Barreau, celle de notre profession et au-delà, pourquoi taire le mot, de la Nation, car après nous, ce sont eux qui contribueront à l’œuvre de justice.

Et c’est au Bâtonnier, clé de voûte de l’édifice, qu’il appartiendra, par un engagement sincère et de tous les instants, avec dignité et indépendance, de fédérer les énergies pour qu’aux attentes de tous soient apportées des réponses pertinentes, pour aider à l’éclosion des espoirs, pour favoriser les potentialités.

Cet engagement, c’est le mien, depuis maintenant plusieurs années, un engagement vibrant et désintéressé qui m’a vu collaborer dans de nombreuses fonctions ordinales (communication, formation initiale et continue, relations avec nos partenaires qu’ils soient magistrats, huissiers ou notaires..) aux côtés des Bâtonniers Jean-François MOREAU, Maxime TONDI, Charles MOSCARA, Marie-Dominique BEDOU-CABAU, Olivier FOUCHE et Eric ALLAIN que j’ai accompagnés avec énergie et dévouement.

De cet engagement déjà ancien (hélas…), avéré (je le crois), reconnu (je le souhaite…) au service de tous, à votre service, je tire fierté pour hier et espérance pour demain :

- fierté d’avoir servi, loyalement et sans esprit partisan, ceux que vos suffrages avaient désignés, et partant le Barreau tout entier,

- espérance de le servir encore, dans la responsabilité la plus haute, avec vous et pour vous.

De tout cela, nous reparlerons prochainement si vous le voulez bien…

Fidèlement et confraternellement.

7 mars 2007

Chers confrères et amis (es), Demain, nous aurons

Chers confrères et amis (es),

Demain, nous aurons à faire choix d'un nouveau Dauphin.

Mon engagement vous est connu, un engagement pris de longue date, engagement de défendre une belle et noble profession et de contribuer à promouvoir un Barreau longtemps reconnu pour son audace et sa générosité et auquel je suis indéfectiblement attachée.

La campagne qui s'ouvre, j'entends la placer résolument sous le double signe de l'ouverture et du partage. Et ce blog en est l'illustration ; puisse-t-il être pour vous, qui avez trop souvent le sentiment de ne pas être entendus, un espace de parole, une parole libre et forte, et pour moi le vecteur d'une communication directe et sincère.

Fidèlement et confraternellement.

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